CAMPITELLO
Nous cheminons tout doucement vers la fin ce pèlerinage, mais auparavant nous traversons la Méditerranée pour nous rendre en Corse, très exactement à Campitello, c'est une petite commune située à 42 Km de Bastia. Ce village comptait en 1880 cinquante familles et comportait trois hameaux: Bagnolo, Progliolo, Panicale. C'est dans ce dernier lieu que la Vierge Marie s'est manifestée.
En Corse, la dévotion à Marie remonte au IV ème siècle, les églises, chapelles et oratoires qui lui sont conscrés sont nombreux: cent vingt-six églises paroisiales lui sont consacrée, peu de pays ont, à proportion égale, autant d'églises mariales que l'île. La Vierge est venue se manifester plusieurs fois en Corse : Pancheraccia, Lavasina ont été reconnues par l'Eglise.
Madeleine PARSI,
est née le 29 novembre 1884. Son père, homme juste et pieux s'appelait François. Sa mère, née Françoise Lorenzi et originaire de Pietralba était aussi une femme trés pieuse. Ils élevèrent une famille de 8 enfants, dans la confiance de la bonté divine car le ménage était pauvre. Parmi ces enfants se trouvait Madeleine dite Lelléna, elle avait été baptisée le 14 decembre 1884 et avait fait sa première communion le 15 août 1897.
Le 26 juin 1899, Madeleine Parsi, surnommée Lellena, et Perpétue Lorenzi, toutes deux âgées d’une quinzaine d’années, s’en vont, un peu avant midi, ramasser du bois aux abords du village.
Parvenues aux bords d’un torrent, elles sont soudain surprises par des chants d’une extraordinaire beauté et aperçoivent aussitôt, sur un rocher, une Dame lumineuse, vêtue d’une robe blanche et d’un manteau bleu : elle leur montre un chapelet.
Tombant à genoux, elles se mettent en prière, perdant aussitôt toute notion du temps qui s’écoule. Lorsque la « Dame » trace sur elles un grand signe de croix et disparaît en s’élevant dans le ciel, il est déjà huit heures du soir !
D’autres voyants se joignent aux deux premières et les apparitions se renouvellent à un rythme quasiment quotidien.
Un autre jour de juillet Madeleine aperçoit dans sa vision, une grande église noire de monde. Cette vision se renouvelle dans la nuit du 28 au 29 août 1899 et la «Dame» lui dit cette fois : «C’est ici que je veux être honorée sous tous mes titres.»
Les apparitions se produisent surtout le soir et donnent lieu à des processions dirigées par les voyants en extase qui affirment obéir aux indications données par la «Dame elle-même».
une source jaillit au pied du rocher des apparitions, le 14 août 1899, là où l’on n’avait jamais remarqué la moindre trace d’humidité.
Des jeunes voyants en extase arrachent des ronces à mains nues sans se blesser ou déplacent d’énormes rochers pour dégager le passage des processions etc.
Des jeunes voyants en extase arrachent des ronces à mains nues sans se blesser ou déplacent d’énormes rochers pour dégager le passage des processions etc.
Les témoins en sont impressionnés : un regain de ferveur et de foi se manifeste, non seulement chez eux mais aussi parmi les pèlerins venus de toute la région, voire de plus loin encore. Des conversions se multiplient, des incroyants notoires venus pour se moquer, aperçoivent eux-mêmes la vision et repartent convaincus, des guérisons inexpliquées surviennent chez des malades a qui l’on a porté de l’eau de la source. Le message est simple et traditionnel : « Revenez à la foi, à sa pratique, priez beaucoup et faites pénitence ».
La voyante principale, Madeleine Parsi, quitte alors Campitello pour entrer comme postulante au Monastère des Bénédictines d’Erbalunga, près de Bastia.
Le 11 juin 1903 marque la dernière extase des voyants au lieu des apparitions. Seule Madeleine Parsi, renvoyée dans sa famille en 1906, en raison des lois antireligieuses du gouvernement de l’époque, est favorisée d’une ultime apparition, le 3 septembre 1909.
S’étant rendue, pour prier, au pied du rocher désormais vénéré, elle voit la Vierge sous les traits de la Pietà, comme autrefois l’avaient souvent vue ses compagnes, toute en pleurs.
Elle lui dit :
– « Je demande pénitences, pénitences, prières. »
Elle ajoute : – « On repousse mes avances. Depuis si longtemps que je demande une église ici, pourquoi ne me la fait-on pas ? »
S’étant rendue, pour prier, au pied du rocher désormais vénéré, elle voit la Vierge sous les traits de la Pietà, comme autrefois l’avaient souvent vue ses compagnes, toute en pleurs.
Elle lui dit :
– « Je demande pénitences, pénitences, prières. »
Elle ajoute : – « On repousse mes avances. Depuis si longtemps que je demande une église ici, pourquoi ne me la fait-on pas ? »
Et elle disparaît. Ainsi prennent définitivement fin les événements de Campitello.
Après une longue période de silence et d’oubli, de nombreuses personnes semblent s’intéresser aujourd’hui à ces faits où se perpétuent de fréquents pèlerinages privés et discrets sur les lieux des apparitions.
Un modeste oratoire avec une statue de la Vierge, et un Calvaire ont été dressés sur place. Ainsi se perpétue la mémoire de l’événement centenaire. Les pèlerins continuent à s’abreuver à la source d’eau vive.
Un modeste oratoire avec une statue de la Vierge, et un Calvaire ont été dressés sur place. Ainsi se perpétue la mémoire de l’événement centenaire. Les pèlerins continuent à s’abreuver à la source d’eau vive.
PRIÈRE A NOTRE-DAME de CAMPITELLO
Ô NOTRE-DAME de CAMPITELLO,
Mère Immaculée du Dieu fait homme,
modèle de Foi, d’Espérance et de Charité,
nous vous supplions de jeter vers nous
votre regard plein de bonté et de miséricorde.
Accordez-nous d’aimer Jésus votre Enfant,
de le servir et de l’adorer, spécialement
dans le Mystère de son Eucharistie.
Donnez-nous de nous unir, comme vous,
à ses souffrances sur le bois de la Croix,
pour parvenir, avec lui,
au triomphe de sa Résurrection.
Nous vous confions tous ceux
qui nous sont chers,
nos malades et nos jeunes.
Gardez-les tous
sous votre maternelle protection.
Exaucez nos prières,
Mère compatissante et si bonne
et daignez nous conduire
sur le chemin de la paix.
Amen.
Comment ne pas aimer cette mère, qui a subit sans se plaindre tout ce que peut endurer une mère l'abandon opprobre la bonté de certains, le mépris des autres... Les longues marches à travers le pays l'enfantement dans le dénuement puis l’exile la peur pour son bébé son petit, et encore plus lorsque devenu homme il à prêché la parole du père, jusqu'à la douleur suprême d'enterrer son enfant cette douleur qui jamais ne s'efface du cœur d'une mère... Alors lorsqu'elle nous apparait et nous demande de penser à elle et de le faire savoir que pouvons nous faire sinon lui obéir avec humilité.
RépondreSupprimerMa bien chère Monique je rentre à l'instant et vous lis toujours avec beaucoup de plaisir. Je partage totalement votre sentiment pour cette Mère admirable d'abnégation. Les mots sont faibles pour exprimer l'admiration envers notre Sainte et Adorable Mère. Je pense personnellement à sa terrible douleur lors de la crucifixion de son Fils Bien Aimé. Aucune mère ne peut tolérer la souffrance de son enfant et pourtant elle l'accepta dans la douleur mais aussi dans la confiance les desseins de Dieu ! Toutes les mères de cette planète devraient penser à Marie.......
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