Pour poursuive notre pérégrination je vous emmène à Arnaud-Guilhem une commune française située dans le département de la Haute-Garonne en région Midi-Pyrénées où notre Sainte Mère est apparue.
Le 23 juin 1859 la Vierge Marie accompagnée de Saint Pierre et Saint Jean serait apparue à quatre jeunes paysannes du village d'Arnaud-Guilhem en Comminge, qui gardaient leur troupeau dans le bois communal dit de Pichelou : Félicie Cavé, Jeanne Sarlabou et deux sœurs, Marianne et Françoise Bernadet.
« "En 1859, la veille de la fête de St Jean Baptiste, le 23 juin, Françoise (Bernadet) a vu la première, sur la souche d'un chêne qu'on venait de couper, une petite fille qui paraissait avoir de quatre à cinq ans. Elle avait auprès d'elle quatre petits enfants, deux de chaque côté qui étaient aussi petits qu'elle. Il n’y en avait pas de si jolie et de si bien habillée. Sa vue nous intimidait et nous n’osions rien lui dire. Enfin après l’avoir bien examinée, Françoise lui dit en patois, car nous ne savions pas du tout parler français : "Petite, comment t’appelles-tu ?" Elle répondit : "Je m’appelle Marie du Ciel". Françoise lui dit : "D’où es tu ? Es-tu de St Martory ?" Elle lui répondit : "Je suis du Ciel". Françoise lui dit : "Est-il bien beau le Ciel ?" Elle répondit : "Oh ! oui il est bien beau". Françoise lui dit : "Est-ce que nous irons au ciel nous autres ?" Elle répondit : "Si vous êtes sages et si vous ne faites pas de péchés". Françoise lui dit : "Pourquoi pleures-tu ? " Elle répondit : "Là sont les pécheurs qui me font pleurer parce qu'ils attachent tous les jours mon fils à la croix". Alors Françoise lui dit : "Ne pleure plus, va, demain je t'apporterai des cerises". Un petit sourire parut sur ses lèvres. Françoise lui dit encore : " Comment s'appelle un petit qui est là ?" Elle désignait la droite de la Sainte Vierge. Elle lui répondit : "Il s'appelle Pierre". - "Et celui-là?" demande Françoise en montrant la gauche. Elle répondit : "Il s'appelle Jean". Ceux-là regardaient la Sainte Vierge et les trois autres tenaient les yeux baissés et tous paraissaient bien tristes" Relation écrite par la voyante, Félicie Cavé
NOTRE DAME DES DOULEURS
Le site des apparitions se trouve près du ruisseau de Bonnefont, en plein bois. Pour s'y rendre, il faut arriver à Arnaud-Guilhem et prendre la première route à votre gauche, puis tourner encore à gauche en suivant le fléchage.
Vous descendez, sur un kilomètre, jusqu'au fond de la vallée.
Laisser votre voiture sur le Parking et descendre à pied, une centaine de mètres, jusqu'à la statue que vous apercevez, sur votre gauche, avant le ruisseau que vous ne devez pas traverser.
Un banc de pierre, le silence, vous permettrons de méditer dans la Paix et la Sérénité sur les paroles de Marie: "Ce sont les pécheurs qui me font pleurer; mais qu'ils viennent à moi, je suis la Mère de Miséricorde, du pur Amour et de la Sainte Espérance."
Prophétie dictée par la Sainte Vierge le 27 mars 1860 à Félicie Cavé.
Monseigneur l’Archevêque de Toulouse, instruit de ces faits, défendit au clergé de se rendre à Arnaud-Guilhem, réprimandant les prêtres trop zélés, tel celui de Pointis-Inard. La police à son tour s’en mêla et elles comparurent, à St Martory, devant le Juge de Paix ; après que chacune ait narré séparément ce qu’elle avait vu, elles furent sommées, sous peine d’emprisonnement, d’arrêter leurs dires."Voici, mon enfant, le secret que j'ai à vous confier. Je veux que cette lettre ne soit lue par personne avant le temps marqué. Le Pape sera persécuté, la ville sainte et le pouvoir temporel du Pape seront pris par Victor Emmanuel. Le Pape aura le cœur percé de douleur. Il verra l'abomination de la désolation dans la ville sainte. Les couvents seront détruits, les religieuses chassées, bafouées, la religion en grand danger et lui-même sera fait prisonnier. Les maux qui menacent mon peuple, s'il ne se convertit pas, sont la guerre, la peste et la famine ; la guerre s'étendra de l'orient à l'occident si mon peuple demeure incrédule ; l'Archevêque de Toulouse qui siégera alors pourra, s'il le veut, arrêter tous ces maux en faisant bâtir la chapelle que je demande qu'on m'élève à Arnaud-Guilhem parce que les pécheurs se convertiront et que mon fils sera désarmé. Si l'Archevêque refuse ce que je lui demande, il sera beaucoup châtié lui et tout son peuple, mais surtout lui qui aura eu les instances de mon fils. C'est moi, Marie, Mère de Douleur, qui vous dit ces choses pour le salut de mon peuple".
Néanmoins, les apparitions continuèrent et la Sainte Vierge leur demanda de bâtir une
chapelle à l’endroit où elle leur était apparue la première fois ainsi qu’une colonne où elle serait représentée avec le message suivant : « ce sont les pécheurs qui me font pleurer ; mais qu’ils viennent à moi , je suis la Mère de Miséricorde, du pur amour et de la sainte espérance. »
Après leur première communion, la Vierge Marie indiqua aux petites filles de rentrer dans la vie religieuse. Elles entrèrent, sur les conseils du curé de Pointis-Inard, à la Providence de la maison mère des sœurs de Marie-Joseph au Dorat, près de Limoges. Là elles furent instruites et devinrent, pour trois d’entre elles, religieuses dans cet ordre qui se consacrait uniquement à soigner les prisonnières sur leur lieu d’incarcération. Il y eut, dans les dix années suivantes, huit autres jeunes filles d’Arnaud-Guilhem qui entrèrent dans cette même congrégation.chapelle à l’endroit où elle leur était apparue la première fois ainsi qu’une colonne où elle serait représentée avec le message suivant : « ce sont les pécheurs qui me font pleurer ; mais qu’ils viennent à moi , je suis la Mère de Miséricorde, du pur amour et de la sainte espérance. »