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samedi 31 mai 2014

31 mai... LA VISITATION A LA VIERGE MARIE.


Tout alla bien au commencement,
Mais déjà en montant elle sentit maintes fois
Le miracle opérer en son corps :
Alors elle s' arrêtait et respirait sur les hautes
Collines de Judée. Cependant s' étendait autour d' elle
Non le paysage, mais sa propre plénitude.
Elle savait ceci à chaque pas : on ne surpasserait jamais
La grandeur qu' elle éprouvait maintenant.


Et il lui tardait de poser la main
Sur le sein de l' autre au fruit plus mûr.
Et les femmes, l' une vers l' autre chancelant,
caressèrent leurs robes et leurs chevelures.
Chacune, pleine de dépôt sacré,
Prenait refuge en sa parente.
Ah ! Le Sauveur en Marie n' était encore qu' en fleur,
Pourtant déjà dans le sein de l' aînée
La joie fit bondir le Baptiste.

Rainer Maria Rilke ( Extrait de la Vie de Marie )
Visitation

Permettez moi pour finir votre mois de Marie de vous offrir ce si joli poème 

vendredi 30 mai 2014

La Rose et le Lys: La Rose et le Lys: La Rose et le Lys: LES APPARITIONS MARIALES EN FRANCE

La Rose et le Lys: LES APPARITIONS MARIALES EN FRANCE



Ce mois de mai, moi de Marie s'achève peu à peu aussi je vais vous conduire vers deux lieux de ses apparitions !

Notre première halte est la Salette qui se trouve au sud-est du pays, en Région Rhône-Alpes, dans le département de l’Isère, dans les limites de l’ancienne province du Dauphiné.
La Salette est située aux confins sud du département, dans le canton de Corps, sur la commune de La Salette Fallavaux, dans le Beaumont. 

                                                              


APPARITIONS À TUY (retour)                                                                                 APPARITIONS À TUY (retour)
                                       
Le 19 septembre 1846, deux enfants disent avoir rencontré une "Belle Dame" dans les alpages où ils faisaient paître leurs vaches, au dessus du village de La Salette. Maximin Giraud a 11 ans et Mélanie Calvat 14 ans.
D’abord assise et toute en larmes, la "Belle Dame" se lève et leur parle longuement, en français et en patois, de "son Fils" tout en citant des exemples tirés du concret de leur vie. Elle leur laisse un Message en les chargeant de le " faire bien passer à tout son peuple. "
Toute la clarté dont elle est formée et qui les enveloppe tous les trois, vient d’un grand Crucifix qu’elle porte sur sa poitrine, entouré d’un marteau et de tenailles. Elle porte sur ses épaules une lourde chaîne et, à côté, des roses. Sa tête, sa taille et ses pieds sont entourés de roses. Puis la " Belle Dame " gravit un raidillon et disparaît dans la lumière.

                                                                          

                                                             Notre Dame de La Salette


Voici le texte du Message de Marie à La Salette :
"Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.
Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres.
Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils.
Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.
Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres. Je vous l’avais fait voir l’an dernier par les pommes de terre, vous n’en avez pas fait cas. C’est au contraire : quand vous en trouviez des pommes de terre gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils au milieu. Elles vont continuer, et cette année, pour la Noël, il n’y en aura plus.
(Jusqu’ici la Belle Dame a parlé en français. Elle prévient une question de Mélanie et termine son discours en patois.)
Vous ne comprenez pas, mes enfants ! Je vais vous le dire autrement. Si la recolta se gasta...
Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront et ce qui viendra tombera tout en poussière quand on le battra. Il viendra une grande famine.
Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de 7 ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront.
Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront vides, les raisins pourriront.
(A ce moment Mélanie voit que la Belle Dame dit quelques mots à Maximin, mais elle n’entend pas. Puis c’est au tour de Maximin de comprendre qu’elle dit quelques mots à Mélanie qu’il n’entend pas non plus. Puis elle poursuit.)
S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.
Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?
Pas guère, Madame.
Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous seulement qu’un "Notre Père" et un "Je vous salue". Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage.
L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion.
Le Carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens.
N’avez-vous point vu de blé gâté, mes enfants ?
Non Madame !
Mais vous, Maximin, mon enfant, vous devez bien en avoir vu une fois, au Coin, avec votre père. Le maître du champ dit à votre père de venir voir son blé gâté. Vous y êtes allés. Votre père prit deux ou trois épis dans sa main, les froissa et ils tombèrent tous en poussière. En vous en retournant, quand vous n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, votre père vous donna un morceau de pain en vous disant : "Tiens, mon petit, mange encore du pain cette année, car je ne sais pas qui va en manger l’an qui vient si le blé continue comme ça".
Ah ! Oui, Madame. Je m’en rappelle à présent. Je ne m’en rappelais pas tout à l’heure.
Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple !
Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple !"

                                                       

                                                                  Maximin et Mélanie 


Je vous communique dans son intégralité une lettre adressée à Monseigneur DUFAUX par le très Saint JEAN-PAUL II

A MONSEIGNEUR LOUIS DUFAUX, ÉVÊQUE DE GRENOBLE

Le diocèse de Grenoble, les Missionnaires de La Salette et de nombreux fidèles dans le monde célèbrent cette année le cent cinquantième anniversaire de l’apparition de la Sainte Vierge Marie dans ce site des Alpes d’où son message n’a cessé de rayonner. Une telle commémoration peut être riche de grâces ; je tiens à m’y associer, en union avec les pèlerins qui viennent vénérer la Mère du Seigneur sous le titre de Notre-Dame Réconciliatrice des pécheurs.
Mère du Sauveur, Mère de l’Eglise, Mère des hommes, Marie accompagne chacun dans le pèlerinage de la vie. Alors que s’intensifie la préparation du grand Jubilé de la Rédemption, l’année consacrée à l’anniversaire de l’apparition de Marie à Maximin et à Mélanie représente une étape significative. Marie, Mère pleine d’amour, a montré en ce lieu sa tristesse devant le mal moral de l’humanité. Par ses larmes, elle nous aide à mieux saisir la douloureuse gravité du péché, du rejet de Dieu, mais aussi la fidélité passionnée que son Fils garde envers ses enfants, Lui, le Rédempteur dont l’amour est blessé par l’oubli et les refus.
Le message de La Salette fut délivré à deux jeunes pâtres en un temps de grandes souffrances des peuples, affectés par la famine et en butte à bien des injustices. De plus, l’indifférence ou l’hostilité à l’égard du message évangélique augmentaient. Notre Dame, en se faisant contempler portant sur elle l’image de son Fils crucifié, montre que, associée à l’œuvre du salut, elle compatit aux épreuves de ses enfants et souffre de les voir s’éloigner de l’Eglise du Christ au point d’oublier ou de rejeter la présence de Dieu dans leur vie et la sainteté de son Nom.
Le rayonnement de l’événement de La Salette atteste bien que le message de Marie n’est pas tout entier dans la souffrance exprimée par les larmes ; la Vierge appelle à se ressaisir : elle invite à la pénitence, à la persévérance dans la prière et particulièrement à la fidélité de la pratique dominicale ; elle demande que son message « passe à tout son peuple » par le témoignage de deux enfants. Et, de fait, leur voix se fera rapidement entendre. Les pèlerins viendront ; bien des conversions auront lieu. Marie était apparue dans une lumière qui évoque la splendeur de l’humanité transfigurée par la Résurrection du Christ : La Salette est un message d’espérance, car notre espérance est soutenue par l’intercession de Celle qui est la Mère des hommes. Les ruptures ne sont pas irrémédiables. La nuit du péché cède devant la lumière de la miséricorde divine. La souffrance humaine assumée peut contribuer à la purification et au salut. Pour qui marche humblement dans les voies du Seigneur, le bras du Fils de Marie ne pèsera pas pour condamner, mais il saisira la main qui se tend pour faire entrer dans la vie nouvelle les pécheurs réconciliés par la grâce de la Croix.
Les paroles de Marie à La Salette, par leur simplicité et leur rigueur, gardent une réelle actualité, dans un monde qui subit toujours les fléaux de la guerre et de la faim, et tant de malheurs qui sont des signes et souvent des conséquences du péché des hommes. Et aujourd’hui encore, Celle que "toutes les générations diront bienheureuse" (Lc 1,48) veut conduire "tout son peuple", qui traverse les épreuves de ce temps, à la joie qui naît de l’accomplissement paisible des missions données à l’homme par Dieu.
Les Missionnaires de La Salette n’ont cessé d’approfondir l’étude du message de La Salette et ils s’attachent à en montrer la valeur permanente pour le troisième millénaire qui approche. Ils sont particulièrement chargés de « faire passer au peuple » l’appel à renouveler la vie chrétienne, qui est à l’origine de leur fondation dans le diocèse de Grenoble. En cette année jubilaire, je les invite à poursuivre avec ardeur leur mission, dans les différentes régions du monde où ils sont à l’oeuvre. De même, j’adresse tous mes encouragements aux Soeurs de La Salette et aux autres Instituts dont la fondation et l’inspiration sont en relation avec l’événement de La Salette. Je prie pour que la Mère du Christ, en cette année marquante, les assiste dans le renouveau spirituel qu’ils désirent et les aide à se donner à leurs tâches d’évangélisation avec le dynamisme missionnaire que l’Eglise attend d’eux.
De ces terres de Savoie et du Dauphiné où la Vierge Marie a fait entendre son message voici un siècle et demi, le même appel retentit aujourd’hui encore pour les nombreux pèlerins qui montent vers ce sanctuaire, ainsi que pour ceux qui se rendent en tant d’autres sanctuaires salettins. Je les encourage tous à présenter à la Vierge Immaculée les peines et les espérances de ce monde, à quelques années seulement du grand Jubilé. Puissent-ils être les témoins de la réconciliation, don de Dieu et fruit de la Rédemption pour les personnes, les familles et les peuples ! Que le pèlerinage les aide à ne pas laisser leur vie chrétienne tomber dans la tiédeur ou dans l’indifférence et à ne jamais oublier de donner au Christ ressuscité la première place dans leur vie ! Puissent-ils être dans le monde des artisans de la paix que le Seigneur a promise (cf. Jn 14,27) et demeurer indéfectiblement persuadés de la valeur inaliénable de la plus humble des personnes humaines !
Marie est présente à l’Eglise comme au jour de la Croix, au jour de la Résurrection et au jour de la Pentecôte. A la Salette, elle a clairement manifesté la constance de sa prière pour le monde. Elle n’abandonnera jamais les hommes qui sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et à qui il est donné de devenir enfants de Dieu (cf. Jn 1,12). Puisse-t-elle conduire vers son Fils l’ensemble des nations de la terre !
En confiant à Notre-Dame Réconciliatrice la communauté diocésaine de Grenoble, les Missionnaires de La Salette, ainsi que les religieux et les religieuses qui partagent la même spiritualité, j’accorde de grand coeur à tous la Bénédiction apostolique.
Du Vatican, le 6 mai 1996.
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Pour achever cette halte, je vous propose une réflexion sur les secrets de La Salette avec cette vidéo très intéressante.
                                                        
                                                            

Notre deuxième halte est Lourdes que je ne présente pas, qui ne connaît pas Lourdes ? Il y a quelques mois ce fut la fête de Notre Dame de Lourdes
LA VIERGE COURONNÉE A LOURDES

une page a été conçue en son honneur. Toutefois pour honorer notre Aimable et Belle Dame ce moi de mai, la procession aux flambeaux !

        
                                                                              

   APPARITIONS À TUY (retour)                    APPARITIONS À TUY (retour)                                                                                APPARITIONS À TUY (retour)                 

Un petit cours de français !

                                                         
                                           




Pour la journée avec le sourire, amusez vous bien, notre langue française est étonnante. Préservons la langue de MOLIÈRE !





Pour changer un peu ......


Révision pour la rentrée des classes !!!!!!


  

Cinq capucinsceints de corps et sains d'esprit, portaient sur leursseins le seing du Saint-esprit !!!
Curieux notre français, n'est - il pas ?
 Homographes/homophones... 
On appelle ceci des "Homographes non homophones"
Car ces mots s'écrivent de la même façon mais se prononcent autrement suivant le sens....Pauvres Flamands 
qui apprennent le français ! 


En français : deux mots composés des mêmes lettres se 
prononcent toujours de la même façon ! En êtes - vous bien sûr ? Voici quelques exemples d’homographes de prononciations différentes !

-Sortant de l’'abbaye où les poules du couvent couvent, je vis ces vis.
-Nous 
portions nos portions, lorsque mes fils ont cassé les fils.
-Je suis 
content qu'’ils vous content cette histoire.
-Mon premier fils 
est de l’'Est, il est fier et l’'on peut s'’y fier.
-Ils n'ont pas un caractère 
violent et ne violent pas leurs promesses, leurs femmes se parent de  fleurs pour leur parent.
-Elles ne se 
négligent pas, je suis plus négligent.
-Elles 
excellent à composer un excellent repas avec des poissons qui affluent de l’'affluent.
-Il 
convient qu’elles convient leurs amis, elles expédient une lettre pour les inviter, c'’est un bon expédient.
-Il serait bien que nous 
éditions cette histoire pour en réaliser de belles éditions.

Voyons aussi  aussi quelques exemples d’homographes de même prononciation :

(Homographes homophones)
-Cette dame qui dame le sol.
-Je vais d'abord te dire qu'elle est d'abord agréable.
-A 
Calais, où je calais ma voiture, le mousse grattait la mousse de la coque.

Le bruit dérangea une grue, elle alla se percher sur la grue.
On ne badine pas avec une badine.
En mangeant des éclairs au chocolat à la lueur des éclairs...

En découvrant le palais royal, il en eut le palais asséché.
Je ne pense pas qu'il faille relever la faille de mon raisonnement.

Voici l'exemple le plus extraordinaire de la langue française ! (mots de sens différent mais de prononciation identique)
le 
ver allait vers le verre vert

1. Le plus long palindrome de la langue française est « ressasser » - On peut donc le dire dans les deux sens. .
2. « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette »
3. « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e » - C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».
4. L'anagramme de « guérison » est « soigneur » - Et vice et versa.
5. « Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul.
6. Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre », « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ».

7. « Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore » - Ce qui est paradoxal.

8. « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle.
(Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel) !!!!!.

9. « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune 
des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x]

10. « Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles.
Une pensée particulière pour les étrangers qui apprennent le français !


                                                    

mercredi 28 mai 2014

La Rose et le Lys: La Rose et le Lys: LES APPARITIONS MARIALES EN FRANCE

La Rose et le Lys: La Rose et le Lys: LES APPARITIONS MARIALES EN FRANCE



Nous poursuivons paisiblement notre voyage vers les lieux choisis par Marie pour nous transmettre le divin message. Nous nous dirigeons vers la capitale de la France, Paris, pour nous rendre dans ce lieu célèbre, la RUE DU BAC.
                                             
                                                        
                                       La Chapelle de Notre Dame de la Médaille Miraculeuse
   APPARITIONS À TUY (retour)    APPARITIONS À TUY (retour)

En cette chapelle, la Vierge est apparue en 1830 à une novice des Filles de la Charité, sainte Catherine Labouré,
pour offrir au monde une médaille.

                                                     Ce simple objet, destiné à tous sans distinction, récapitule, par son riche symbolisme, les mystères de la foi chrétienne.
Quand éclate à Paris, en février 1832, une terrible épidémie de choléra, qui va faire plus de 20.000 morts, les Sœurs commencent à distribuer les premières médailles. Les guérisons se multiplient, comme les protections et les conversions. C’est un raz-de-marée. Le peuple de Paris appelle la médaille « miraculeuse ».


Une nuit d'été



Le 18 juillet 1830, en la veille de la fête de saint Vincent qu’elle aime tant, Catherine recourt à celui dont elle a vu le cœur débordant d’amour pour que son grand désir de voir la Sainte Vierge soit enfin exaucé. A 11 heures et demie du soir, elle s’entend appeler par son nom. Un mystérieux enfant est là, au pied de son lit et l’invite à se lever :

« La Sainte Vierge vous attend »

Catherine s’habille et suit l’enfant « portant des rayons de clarté partout où il passait. »

Arrivée dans la chapelle, Catherine s’arrête près du fauteuil du prêtre placé dans le chœur sous le tableau de sainte Anne (emplacement actuel de la statue de saint Joseph). Elle entend alors «comme le froufrou d’une robe de soie ». Son petit guide dit:

« Voici la Sainte Vierge »

Elle hésite à croire. Mais l’enfant répète d’une voix plus forte :

« Voici la Sainte Vierge. »


Catherine s'élance aux pieds de la Sainte Vierge assise dans un fauteuil et appuie les mains sur les genoux de la Mère de Dieu.« Là, il s’est passé un moment, le plus doux de ma vie. Il me serait impossible de dire ce que j’éprouvais. La Sainte Vierge m’a dit comment je devais me conduire envers mon confesseur et plusieurs autres choses. »

La Sainte Vierge désigne de la main l'autel où repose le tabernacle et dit: « Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.»

Catherine reçoit l’annonce d’une mission difficile et la demande de fondation d’une Confrérie d’Enfants de Marie. Cette dernière sera réalisée par le Père Aladel le 2 février 1840.


Un 27 novembre



Le 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à Catherine dans la chapelle. Cette fois, c'est à 17 h 30, pendant l'oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe). D'abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.


Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d' une croix qu'elle élève vers le ciel. Catherine entend:« Cette boule représente le monde entier,la France et chaque personne en particulier »


Dans le 2e tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit :« Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent ».

Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or: « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous ».

Alors une voix se fait entendre:

« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle.
Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces ».

Enfin le tableau se retourne et Catherine voit le revers de la médaille: en haut une croix surmonte l’initiale de Marie, en bas deux cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre transpercé d’un glaive.

                     


Un adieu



Au mois de décembre 1830, pendant l’oraison, Catherine entend de nouveau un froufrou, cette fois derrière l’autel. Le même tableau de la médaille se présente auprès du tabernacle, un peu en arrière. « Ces rayons sont le symbole des grâcesque la Sainte Vierge obtient aux personnes qui lui demandent… Vous ne me verrez plus ».

C’est la fin des apparitions. Catherine fait part à son confesseur, le Père Aladel, des 

requêtes de la Sainte Vierge. Il l’accueille fort mal, lui interdit d’y penser. Le choc est rude.


Le 30 janvier 1831, le séminaire s’achève. Catherine prend l’habit. Le lendemain, elle part à l’hospice d’Enghien fondé par la famille d’Orléans 12 rue de Picpus, à Reuilly, à l’Est de Paris, dans un quartier de misère où elle servira les vieillards et les pauvres pendant 46 ans, incognito. 

                                                                 
      
                                                                             

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