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lundi 7 décembre 2015

ON NOUS CACHE DES VERITES


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MYRET ZAKI  explique « la crise  

Chypre: les épargnants paient à la place des spéculateurs

Une des choses les plus mal comprises, dans la crise chypriote, est sans doute l'essentiel : à savoir sa cause principale, qui n'est autre que la spéculation contre la zone euro. Ce phénomène est si mal identifié, qu'on arrive aujourd'hui à faire passer l'idée qu'il serait légitime d'aller chercher dans les poches des épargnants ce qui a été pris aux banques par la spéculation massive contre la dette souveraine de la zone euro. Or les épargnants locaux n'ont aucune responsabilité dans cette affaire, et un transfert de richesses s'opère des populations vers l'élite sophistiquée, non régulée et non sanctionnée de la finance, en dehors de tout contrôle démocratique.
Les épargnants chypriotes, dont les comptes de plus de 100'000 euros seront potentiellement taxés jusqu'à 50% ou 80%, vont en réalité payer pour compenser ce que des hedge funds ont pillé à la zone euro, trois ans durant. La crise trouve ses origines fin 2009, dans les attaques spéculatives anglo-saxonnes qui ont ciblé de manière concertée la zone euro, et qui ont coulé le pays voisin de Chypre, la Grèce, alors que les banques chypriotes détenaient de grandes quantités de dette grecque, comme l'explique clairement l'agence Standard & Poor's.
L'effondrement de valeur des obligations grecques détenues au bilan des banques de Chypre est bien la cause principale de la crise de solvabilité de ces banques. Ces obligations grecques s'étaient effondrées suite aux paris baissiers virulents des hedge funds, paris directement responsables de la hausse des taux d'intérêt grecs qui a provoqué la strangulation financière d'Athènes. En 2010, sur les 300 milliards de dollars que représentait la dette grecque, on recensait un volume disproportionné de 85 milliards de paris baissiers de hedge funds utilisant des Credit Default Swaps (CDS).
Les porteurs d'obligations grecques, observant ce signal alarmant du marché des CDS, ont à leur tour vendu massivement, provoquant l'effondrement que l'on sait. La détérioration des dettes attaquées des petits pays a ensuite fragilisé les bilans des banques de la zone euro, y compris celles de Chypre.
Entre 2009 et début 2012, des fonds comme Brevan Howard, Caxton Associates et GLG Partners ont gagné des sommes colossales sur ces paris contre la dette en euros. Fin 2011, trois de ces fonds ont généré 3 milliards de dollars en 2 mois seulement, en coulant par exemple la dette portugaise, et leurs gains représentaient la moitié de l'austérité que devra consentir le Portugal en 2013, ou de la somme que doit à présent trouver Chypre pour accéder à l'aide de l'UE.
Pour avoir une idée de tout le pillage qui a eu lieu, il faudrait additionner tout ce qu'ont gagné, en pariant contre l'Europe, les fonds de Paul Tudor Jones, Soros Fund Management, Brigade Capital, Greenlight Capital et SAC Capital Management, mais aussi John Paulson, ainsi que les principales banques intermédiaires sur ces stratégies que sont Goldman Sachs, Bank of America et Barclays. Mais seuls quelques-uns de ces fonds dévoilent leurs stratégies et les profits qu'ils en tirent.
En lisant la presse spécialisée financière, on comprenait tout de suite que les mêmes 5 milliards d'euros que le Portugal demandait aux Portugais d'économiser en 2013 étaient ceux que les fonds spéculatifs avaient raflés en 2011 en dégradant la dette du Portugal et de ses voisins. La totalité des gains arrachés sur le dos des Etats de la zone euro par ces raids baissiers dépasse l'entendement.
Privés de dizaines de milliards par la spéculation qui a fait rage jusqu'à mi-2012 (quand la BCE l'a stoppée par sa politique « bazooka »), les gouvernements ruinés ne peuvent aujourd'hui que se tourner vers leurs populations, non coupables mais captives: les contribuables, les salariés, les retraités et à présent, les épargnants. Et l'ignorance au sujet du mécanisme (certes complexes) d'aspiration des richesses de la zone euro fait le reste..
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Alex Jones dénonce George Soros pour le coup d'État en Ukraine

                                                           
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 Etienne Chouard La Mutinerie :                                                   

Étienne Chouard, né le 21 décembre 19561 à Paris, est un enseignant français, professeur d'économie et de droit dans un lycée à Marseille. Principalement connu comme blogueur, il a bénéficié d'une certaine notoriété en 2005 à l'occasion de la campagne du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe en argumentant pour le « non ».



Depuis lors Étienne Chouard, qui déclare « chercher la cause principale des injustices sociales », étudie différents régimes démocratiques et constitutions. Il défend notamment le système du tirage au sort et soutient qu'une nouvelle assemblée constituante devrait être basée sur cette méthode. Il défend également le référendum d'initiative populaire et soutient que le véritable suffrage universel est le vote direct des lois par les citoyens. Il qualifie l'Union européenne « d'épouvantable piège » qui met en place un « chômage institutionnalisé », et dénonce fréquemment le « sabordage monétaire » que constitue selon lui l'abandon de la création monétaire publique vers les banques privées. Dans une moindre mesure il soutient également l'idée du revenu de base inconditionnel.





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dimanche 6 décembre 2015

VOICI D’OÙ VIENT LE MAL DANS LE MONDE !

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La Commission Trilatérale, réunie à Berlin : qui en parle ?

Ce dimanche 17 mars 2013 se tient toujours à Berlin la réunion plénière annuelle de la Commission Trilatérale. Nous avons déjà consacré à cette réunion l'article de jeudi dernier « La Commission Trilatérale, à Berlin ce week-end »sur notre blog La Science au XXI Siècle. Comme d'habitude, aucun média « sérieux » n'en parle. Quant aux prétendus « progressistes », les « gauches » participent directement à la Trilatérale (la « socialiste » française Elisabeth Guigou en est membre actuellement), et les « gauches de la gauche » ont besoin des « gauches » pour accéder à un certain nombre de « bonnes places ». Il en résulte un silence spectaculaire. Pourtant, au vu de son site, on ne peut pas reprocher à la Commission Trilatérale une réelle opacité. Bien au contraire, les informations et le matériel considérables qui y sont diffusés s'ajoutent aux rapports commercialisés par la Brookings Institution. C'est bien au niveau des médias et du monde politique et syndical, que se fait la censure de l'information. Sans oublier ceux qui crient à la « théorie du complot ». Pourtant, il ne semble pas qu'il soit interdit, voire même difficile, de s'informer sur les réunions de la Commission Trilatérale, à en juger par les photos diffusées hier par le site VigiInfos sur l'accueil offert la veille par Angela Merkel à la réunion de Berlin. VigiInfos relèveégalement que l'Agenda international de cette semaine affiché par l'Assemblée Nationale comportait explicitement la mention : « Commission des affaires étrangères. Participation de Mme Elisabeth Guigou, présidente, à la Trilatérale ». Il n'y a donc pas de secret, uniquement des silences. Lieu de réflexion commune des représentants du capitalisme mondial, la Trilatérale ne se cache ni ne se renie. « En face », on ne peut pas en dire autant... Et quel média français a fait savoir à ses lecteurs ou auditeurs que l'ami personnel de longue date de François Hollande qu'est le PDG d'AXA Henri de Castries est en même temps le président des rencontres de Bilderberg ?
Notre article du jeudi 14 mars avec le titre explicite  « La Commission Trilatérale, à Berlin ce week-end »,http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/14/la-commission-trilaterale-a-berlin-ce-week-end.html, présente un bref historique de la création de la Commission Trilatérale il y a quarante ans.
A l'époque, la défaite des Etats-Unis au Viêt Nam s'annonçait clairement et le capitalisme international se trouvait confronté à de nombreux pays se réclamant du socialisme ainsi qu'à un puissant mouvement anticolonial et anti-impérialiste. Au sein même des pays « riches », les mouvements revendicatifs étaient puissants et inquiétaient les détenteurs des capitaux.

C'est dans ce contexte, que les fondateurs de la Trilatérale ont appelé en 1973 à une réflexion stratégique commune des trois pôles du capitalisme de l'époque : Amérique du Nord, Europe occidentale, Asie (pour l'essentiel, le Japon). L'actuelle mondialisation du capitalisme a très largement émergé de cette initiative à laquelle ont participé, avec le principal fondateur David Rockefeller, des représentants des multinationales et de la grande finance ainsi que des futurs dirigeants politiques au plus haut niveau comme Zbigniew Brzeziński ou Raymond Barre.
L'Acte Unique Européen (Jacques Delors, 1986) ou la mise en place de l'Organisation Mondiale du Commerce (1994), instaurant la « libre circulation des capitaux et des marchandises », sont pour une bonne partie des résultats de cette « pensée commune » du capitalisme mondial, dans un contexte bien plus favorable à ses intérêts où l'URSS a cessé d'exister et la République Populaire de Chine a renforcé ses liens avec les Etats-Unis et l'Europe occidentale. Qui s'est vraiment opposé à cette stratégie du capitalisme mondial ? C'est un ancien bras droit de Jacques Delors, le « socialiste » français Pascal Lamy, qui dirige actuellement l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
A présent, des représentants de la République Populaire de Chine, de l'Inde, de Singapour, de la Corée du Sud, de l'Indonésie, des Philippines... font partie de la Commission Trilatérale.
Dans ces conditions, et alors que l'on trouve aisément dans le « marché mondial de la main d'oeuvre » des salaires dix fois plus bas que le SMIC français, et qu'en Europe même les très bas salaires ne font pas défaut, à quoi peuvent servir les « économies » mises en place par François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Jérôme Cahuzac... ? La réalité que l'on évite d'exposer aux citoyens est que la véritable dégringolade ne fait que commencer dans des pays comme la France que les capitaux abandonnent à la recherche des plus bas salaires et standards sociaux.
Et c'est de toute évidence une « excellente raison » pour ne pas évoquer auprès du « grand public » les réunions de la Commission Trilatérale, même si la Trilatérale ne se prive pas de rendre de nombreuses informations parfaitement accessibles sur son sitehttp://www.trilateral.org .

Le 17 mars également, Boursier.com se réjouit : « Baisser les allocations familiales n'est plus un tabou ! », et ajoute encore« L'idée de se serrer la ceinture n'est plus taboue ! ». Mais a-t-on vraiment expliqué aux Français jusqu'où devront-ils « se serrer la ceinture » ? La réalité est qu'on n'a rien vu encore.
Le site Atlantico tente de se montrer rassurant dans son article« Frankenstein : l’Occident inventeur de la mondialisation est-il en train d’en perdre le contrôle ? ». Mais force est de constater que la politique dite « d'économies budgétaires » se traduit d'ores et déjà par un effondrement progressif du niveau de vie des populations des Etats-Unis et de l'Europe occidentale. Très clairement, ce n'est que le début d'une profonde dégringolade.
Pour les populations des pays jadis « riches », la véritable question n'est pas de savoir si les grandes multinationales et les milieux financiers parviendront à tirer leur épingle du jeu, mais ce que deviendront leurs acquis sociaux de l'après-guerre. 
C'est précisément la perspective d'un anéantissement total de ces acquis historiques de travailleurs et citoyens, qui « déconseille » d'informer les populations sur les réunions d'entités comme la Commission Trilatérale ou le Cercle de Bilderberg. Et c'est ce qui rend particulièrement troublants de nombreux silences.
Pourtant, les membres de la Trilatérale ne passent pas sous silence leurs activités. Vendredi, son président européen Jean-Claude Trichet publiait dans le New York Times un article d'opinion intitulé « The Euro Zone and the Global Crisis ». A la fin de l'article, il est ainsi présenté : « Jean-Claude Trichet,former president of the European Central Bank, is the European chairman of the Trilateral Commission ». Trichet évoque explicitement « the future of credible European governance »comme l'un des sujets de la réunion en cours à Berlin.
Quel média français a mentionné cet article de Jean-Claude Trichet ? Quel courant politique a entrepris d'y réagir ?
Pour une réponse dans le New York Times à l'article de Trichet, voir cette note de Paul Krugman intitulée « The Very Confident Jean-Claude Trichet » :http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/03/16/the-very-confident-jean-claude-trichet/


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