Cette tradition remonte à l'Antiquité, l’association du milieu du mois de février avec l’amour et la fécondité date de l’Antiquité. Dans le calendrier de l’Athènes antique, la période de mi-janvier à mi-février était le mois de Gamélion, consacré au mariage sacré de Zeus et de Héra.
Elle s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui avec une foule de symboles.
Cette fête a finalement été assimilée par l'Église catholique romaine par la désignation de saint Valentin comme saint patron des amoureux.
Valentin de Rome
La "Valentine" désignait, à l'origine, le message d'amour ou d'amitié que l'on s'envoyait à l'occasion de la Saint-Valentin, jour où, croyait-on, les oiseaux migraient. C'est en Angleterre, au XIVe siècle, que cette coutume est apparue. Elle est ainsi mentionnée par Geoffrey Chaucer dans ses écrits. En France, cette pratique a été ramenée au XVe siècle, par Charles d'Orléans. Ce dernier, à la suite de la défaite d'Azincourt, en 1415, avait été gardé prisonnier 25 ans en Angleterre. A son retour, il institue officiellement cette pratique à la Cour de France : il sera désormais d'usage, le jour de la Saint-Valentin, d'envoyer à sa bien-aimée un tendre message amoureux. Ce n'est qu'à la fin du XVe siècle (1496) que la Saint-Valentin est officiellement instituée fête des amoureux. Au XVIIIe siècle apparaissent les premières cartes décorées de cœurs et de cupidons. Un siècle plus tard, ce sont les Valentines imprimées de poèmes qui se répandent dans toute l'Europe.
Dans la mythologie romaine, Cupidon est l'équivalent du dieu grec de l'amour Eros. Désir amoureux personnifié, Cupidon (du latin cupido, le désir) est souvent représenté sous la forme d'un enfant, armé d'un arc et d'un carquois rempli de flèches, fidèle compagnon de sa mère Vénus, déesse de l'amour et de la beauté.
Les oiseaux
La grive
merle
La croixx 
La tradition d'achever un billet en le signant de petites croix pour signifier mille baisers remonte aux débuts du catholicisme. Symbolisant la foi chrétienne, elles font référence au martyr Saint André, premier apôtre appelé par Jésus. Parti prêcher dans la Mésie (actuels Balkans), il a été crucifié à Patras, sur une croix en forme de X. Au Moyen Age, la croix était également utilisée comme signature par les personnes ne sachant pas écrire. Après avoir signé, il fallait embrasser la croix devant témoins : une coutume qui avait valeur de serment solennel. Ainsi, de la croix, on passa au baiser... Amour qui n'est qu'amour.
Amour qui n'est qu'amour, qui vit sans espérance,De soi-même par soi par soi-même agité,
Qui naquit éternel vif à l'éternité
Qui surpasse en aimant l'âme et la connaissance,
Que cet amour est près de la divinité !
On dit qu'amour est feu, le feu est de deux sortes :
L'un se mêle confus avec les éléments,
Pour engendrer, nourrir par leurs tempéraments,
L'autre assiège du Ciel tout céleste les portes,
Prenant en soi la vie et tous ses mouvements.
Le premier s'asservit sous les lois de la nature,
Se mêle, se démêle et se perd quelquefois.
Quand le vivre lui faut, l'autre n'a d'autres lois
Que son cours, son esprit, son âme belle et pure,
Et feu est toujours feu, sans le secours du bois.
L'homme par la raison tient, augmente et possède
Le feu qui n'est vrai feu, mais un bien que des dieux
Le larron Promethée eut le moins précieux,
L'autre qui en beauté tout le dessous excède
Ne pouvant être Ciel est le plus près des Cieux.
Je veux du feu terrestre et de l'élémentaire
Comparer deux amours, dont l'un a pour objet
Un désir, un plaisir, imparfait et abject,
L'autre se mire en soi, et tout seul se veut plaire
Il est la cause et fin, sa vie et son subject.
Amants qui abaissez votre amour de la vue,
Qui l'endormez enfant au berceau du loisir,
De qui le coeur enflé engrossa de désir,
Vous voyez l'espérance à la poitrine nue,
Faire téter amour au lait de son plaisir.
Si votre oeil fasciné un coup se défascine,
Si le coeur perd sa fin ou se contente un jour,
Si fortune effrayant de quelque lâche tour
La nourrice d'amour a séché sa poitrine,
Tout meurt, votre désir, l'espérance et l'amour.
Mais ceux qui sont épris des plus célestes flammes
Ne sont haussés du trop et abaissés du peu,
Leur amour n'est enfant de peu de choses esmeu,
Rien ne le fait mourir : En ces heureuses âmes,
Sans espoir et sans bois vit l'amour et le feu.
Un peu d'eau fait mourir une flamme commune.
Les larmes font mourir les amours et les feux
Des amants espérants, les autres amoureux
Triomphent sur les pleurs, commandent la fortune
Car l'eau est sous le feu comme il est sous les Cieux.
Ah ! que le feu terrestre a sur soi de nuages !
Ah ! que l'autre est couvert d'une belle clarté !
Que l'un a de fumée et l'autre de beauté !
L'un sert même aux enfers, aux peines et aux rages,
L'autre aux Cieux, aux plaisirs de la divinité.
Pour cause, en mon amour j'aime pour ce que j'aime,
J'aime sans désirer que le plaisir d'aimer,
Mon âme par son âme apprend à s'animer,
Je n'espère en aimant rien plus que l'amour même
Et le bois de ce feu ne se peut consumer.
Si on dit votre amour est simple et stérile,
Sans produire, sans croître et est sans action
Le feu pur est ainsi sans dépérition.
S'il ne meurt point, pourquoi doit-il être fertile ?
Croître et diminuer sont imperfection.
Belle divinité qui mon âme a ravie
En ton Ciel avec toi, mon âme a pris des yeux
Pour contempler de toi le beau, le précieux,
Pareil au bienheureux est son heure et sa vie,
Car être au paradis, c'est contempler les dieux.
Mais ne puis-je espérer de mes beaux feux estaindre ?
Mais dois-je désirer d'esteindre ces beaux feux ?
Non, c'est ne vouloir point le plaisir que je veux,
Je ne puis le vouloir et n'oserais le craindre,
Mon amour ne craint pis et n'espère rien mieux.
Je vois de mon beau ciel les espérances vaines
Des amants abusés, l'un ne peut s'esjouir.
Possédant un défaut, l'autre ne peut fuir
Le manque et l'imparfait des amitiés humaines
Et l'amour sans l'espoir est plus que le jouir.
Je ne désire rien, que faut-il que j'espère ?
Et je n'espère rien, que puis-je désirer ?
Mon amour sait ravie, et non par martyrer,
Et sur mon bien parfait, qu'est-ce qui me peut plaire ?
Si mon bien ne peut croître, il ne peut empirer.
L'élément en hauteur surpasse toute flamme,
Le feu est le plus sûr de tous les éléments,
Mon âme aime plus haut que tous entendements,
Il n'est rien de si beau que le beau de ma dame,
Elle efface tous beau, et moi tous les amants.
Théodore Agrippa d'Aubigné.