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mardi 21 mars 2017

Si vous aimez l'Armée !


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Un très beau symbole, la Légion a choisi Béziers pour une remise de képis blancs. Le maire est attaqué sans arrêt par tous ses détracteurs de l’ex-UMPS devenue RPS (en prononçant vite cela fait herpès), pourtant les Biterrois (honnêtes) ne jurent que par lui qui leur a rendu un peu de dignité et, surtout, a fait baisser l’insécurité dans la ville. La Devèze n’est plus une zone de non-droit et la police y est chez elle comme dans tout le reste de la ville.
mercredi 30 septembre 2015 

Cérémonie de remise des képis blancs

 Le lieutenant-colonel Nicolas Dufour avait choisi Béziers pour la cérémonie de remise des képis blancs aux légionnaires de la compagnie d'engagés volontaires du 4ème régiment étranger.
A cette occasion, Robert Ménard, maire de Béziers, a prononcé une belle allocution à la gloire de la Légion étrangère.

Bonjour à tous,
Je suis très heureux de partager avec vous ce moment exceptionnel pour vous tous, qui coiffez désormais ce képi blanc chargé de tant de symboles !
Oui, c'est un jour où votre vie bascule. Avec ce képi blanc, ce képi tant acclamé par les foules, ce képi que vous avez su mériter, vous entrez dans un corps légendaire. Et je n'oublie pas qu'on n'entre pas comme ça dans la Légion. À rebours d'une société où certains voudraient que tout se vaut, ici, seuls les meilleurs sont récompensés. La sélection est rude, un candidat sur huit seulement est reçu dans cette élite militaire, dans cette élite de l’armée.
Et ce n'est pas un hasard, car depuis bientôt deux siècles, la Légion étrangère écrit une histoire faite de sueur, de sang et d'honneur ! À travers ses exploits, à travers la bravoure absolue de ses hommes, la France est honorée... et redoutée partout dans le monde. Par vos sacrifices, le Drapeau flotte haut et fort dans le ciel de nos combats. Les ennemis qui doivent affronter la Légion savent que le prix à payer sera lourd, extrêmement lourd.

Mais, loin des champs de bataille, la Légion remplit une autre mission pas moins glorieuse : elle est l'un des derniers lieux où l'on fabrique encore des Français ! De vrais Français.
En effet, à l'heure où le verbe fatigué des politiciens ne sait plus dissimuler leur échec, chez vous, l'intégration se porte à merveille ! Sous l'uniforme légionnaire, Français de souche et Français de cœur se retrouvent unis comme les doigts de la main pour défendre nos couleurs.

Dans votre institution, pas de débat, pas de causeries sans issue sur la Nation. Vous l'aimez, un point c'est tout. Vous la défendez, jusqu'au bout de vous-mêmes. Sans broncher, même face au vent contraire. L'auteur du Mémorial de Sainte Hélène, Las Cases, pourtant espagnol d'origine, disait se sentir « fanatiquement français ». Vous comprenez, vous partagez – je le sais - ce sentiment.
Par le sang versé, les nombreux étrangers qui composent vos troupes peuvent devenir pleinement Français au regard de la loi. On est loin des bouts de papiers qui rendent automatiquement français certains de nos pires ennemis ! Vous, la France coule dans vos veines, la France brille dans vos regards.

Nouveaux légionnaires, j'espère que vous en avez conscience, vous êtes les soldats de l'immuable, les soldats de la tradition. Véritable baromètre de l'histoire du monde, votre grande famille accueille parfois des réprouvés, des vaincus mais la magie opère dans les plis du patriotisme.

Comme tous les Français, voir défiler la Légion m'émeut profondément. Comment ne pas être pris aux tripes devant ces hommes qui sont prêts à faire don de leur vie pour la grandeur de notre patrie ? À une époque où tout s'achète, où tout se vend, nos légionnaires prouvent qu'il existe encore une avant-garde sur le front de l'esprit français.

Nouveaux légionnaires, que votre exemple nous serve de leçon ! Honneur à votre engagement !

Vive la légion ! Vive la France !

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vendredi 13 janvier 2017

Quelle naïveté !


                                                                                                           
                                 Place du kremlin 



Une belle démonstration de l’humour russe à propos des frappes en Syrie et des critiques occidentales: Interview (quasi exclusive) du porte-parole militaire du Kremlin.


Un journaliste (occidental) interview le Porte-parole du Kremlin :
Le Journaliste : Comment différenciez-vous, lors des bombardements en Syrie, les terroristes normaux des rebelles modérés ?
Réponse :
« Depuis le début des opérations militaires en Syrie, nous avons pris cela en considération. 
Contre les terroristes normaux, nous utilisons des bombes normales, et contre les terroristes modérés, nous avons recours seulement à des bombes modérées. 
Nous nous sommes orientés dans ce sens, autrement dit, dans le sens de la Justice. »
Le Journaliste :
Excusez-moi, mais pouvez-vous me dire en quoi les bombes modérées sont différentes des bombes normales ?
Réponse :
« Nos bombes normales se différencient des bombes modérées, exactement comme les terroristes normaux se différencient des terroristes modérés. 
Les secondes sont en fait peintes avec d’autres couleurs, aux tons décidément plus doux et plaisants. »


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dimanche 11 décembre 2016

Pour débuter la soirée !


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Une femme se réveille pendant la nuit et constate  que son mari n'est pas au lit. Elle enfile son peignoir et descend voir où il est. Elle le trouve dans la cuisine, assis devant une tasse de café. Il paraît bouleversé et fixe le mur. Elle le voit essuyer une larme comme il avale une gorgée de café. ' Qu'est-ce qui ne va pas chéri ? '
Le mari lève les yeux de son café, il lui demande solennellement :
-'' Tu te souviens il y a 20 ans, quand on s'était donné rendez-vous, tu n'avais alors que 16 ans ? ''
-'' Oui je m'en souviens '' répond-elle.
Le mari fait une pause, les mots lui viennent difficilement
-''Te souviens-tu que ton père nous a surpris en train de faire l'amour à l'arrière de la voiture ? 
-'' Oui je m'en souviens' dit la femme en s'asseyant à ses côtés.
Le mari continue :
-'' Te souviens-tu, quand il a pointé son flingue sur ma tempe et qu'il a dit : "Ou tu épouses ma fille, ou je t'envoie en tôle pour 20 ans.
-''Je m'en souviens aussi " répond-elle Doucement.
Il essuie une autre larme et dit :
"'J'aurais été libéré aujourd'hui !!! "   f763d82f.gif

                                                                           
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Une femme entre dans une pharmacie et demande de l'arsenic...
-"Que comptez vous en faire ?" Lui demande le pharmacien,
- C'est pour tuer mon mari..."
-"Quoi ? Vous plaisantez ! Je ne peux pas vous vendre de quoi commettre un meurtre ! La femme ouvre alors son sac à main, et en sort une photo de son mari en train de coucher avec la femme du pharmacien...
-"Ah, évidement, lui dit ce dernier, si vous avez une ordonnance, c'est différent". f763d82f.gif
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Un jardinier d'un grand hôtel découvre que ses rosiers font plus de dix mètres de haut. Il découvre également des tomates de 10 centimètres de diamètre, des melons de dix kilos... Il appelle le directeur et lui dit :
-"Moi, je veux bien que l'hôtel héberge le Tour de France, mais dites aux coureurs d'arrêter de pisser dans le jardin ! f763d82f.gif

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-"Dis Papa, c'est quoi la différence entre la richesse et la pauvreté ?"
- "La richesse, c'est le caviar, le Champagne et les femmes.
- La pauvreté, c'est les sardines, la bière et ta mère". f763d82f.gif

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Pourquoi les robes de mariées sont-elles blanches ? - C'est pour que ce soit assorti au frigo, à la cuisinière, à l'évier.f763d82f.gif 

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Réveil difficile : Après une longue nuit d'amour, l'homme se tourne sur le côté et aperçoit la photo d'un autre homme sur la table de nuit... Bien sûr l'homme est un peu inquiet :
- "C'est ton mari ?" Demande-t-il un tantinet nerveux.
- "Mais non, idiot "! Lui répond-t-elle en se blottissant contre lui.
Il insiste : -"ton petit ami "?
- Mais non ! Pas du tout... Dit-elle en lui mordillant l'oreille.
- Bon, mais alors c'est qui ? Fait le gars un peu déconcerté. Calmement et très doucement, elle lui murmure :
- C'était moi... Avant l'opération. f763d82f.gif

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Un médecin africain dit à son collaborateur, Hassoun : -"Écoute, demain je vais à la chasse, mais je ne veux pas fermer la clinique, alors tu t'occuperas des patients qui viendront'". - "D'accord, docteur'" répond Hassoun.
Le docteur va à la chasse et le lendemain il demande à son assistant : - "Alors, comment s'est passée ta journée ?" Hassoun explique qu'il a eu 3 patients. Le premier avait une migraine et il lui a donné de l'aspirine. -"Très bien Hassoun et le deuxième ?" demande le docteur. -
Le deuxième avait des brûlures d'estomac, je lui ai donné du Mallox, Monsieur
-"Bravo, bravo, tu es un vrai pro, Hassoun. Et le troisième ?"
- "Ben j'étais assis et d'un seul coup la porte s'est ouverte, une femme est entrée comme une furie. Elle s'est déshabillée complètement, elle s'est couchée sur la table d'examen et elle m'a crié : -"Aidez-moi ! Ça fait 5 ans que je n'ai pas vu un homme !' Plutôt inquiet, le médecin demande : -"Et qu'est-ce que tu as fait, Hassoun?"
-"Je lui ai mis des gouttes dans les yeux". f763d82f.gif
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mardi 22 novembre 2016

Excès de vitesse !


                           


Et voilà que nos motards sont à leur tour dans le collimateur des récolteurs de pépètes, si ceux-là ne portent point de gants adaptés. Nous sommes dans une république répressive mais pas pour les bonnes raisons hélas ! Veillons plutôt à leur sécurité qu'à les emmiellés !



   
Bonjour à tous, 
   

Ça y 'est j'ai reçu mon excès de vitesse, 92 km/h au lieu de 90 sur une double voie à 23h28. Je suis un délinquant, et parce que je suis un délinquant j'ai dû m'acquitter de 45 euros et 1 point de mon permis m'a été retiré. Ce permis m'avait été attribué en son temps à titre permanent ce qui n'est plus le cas avec la législation sur le permis à point qui est intervenue bien après l'obtention de mon permis. Ce qui tend à prouver que demain une législation nouvelle peut me supprimer partiellement ou totalement ma retraite, comme cela vient d'être fait en Grèce.
 Dans le même temps où je me faisais flasher, une équipe de gendarmerie (que je paie) qui avait mis en place un radar mobile arrêtait Momo qui s'est fait radariser à 142 km/h au lieu de 90 dans une voiture volée et n'ayant jamais passé son permis. Le lendemain, Momo en comparution immédiate assisté d' un avocat désigné d'office (que je paie) a été condamné par le juge (que je paie) à 2 mois de prison avec sursis et à 0 euro d'amende car non solvable. Cela fait des économies à la CAF (que je paie).
 Bien entendu il n'a pas eu de retrait de point sur le permis qu'il n'a pas encore passé.Et Momo est rentré tranquillement à  la maison, son papa et sa maman ayant voté un coup pour Sarkozy ont changé et ils ont voté en 2012 pour Hollande afin d'avoir un maximum d'avantages... il n'a pas dépensé un centime et pourra recommencer jusqu'à ce que sa peine ait atteint au moins 2 ans de prison ferme (peine qui, en France, commence à être exécutoire). Ouf ! J'ai économisé les frais de prison (que je paie) 
Ayons une pensée émue pour le propriétaire de la voiture volée qui se bat avec la justice pour ne pas payer les nombreuses contraventions de radar fixe qu'il a reçues.  
  Vive la république, vive la France et tous ceux qui la gouvernent! 
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jeudi 20 octobre 2016

Nous sommes en guerre !

                      
                                                              Le Juge TREVIDIC
                                                                               


                Le cri d'alarme du juge Trévidic : 
"La France est l'ennemi numéro un de l'Etat islamique"

Paris Match 30 Septembre 2015 
Pendant dix ans, il a animé le Pôle judiciaire antiterroriste. Forcé de quitter ses fonctions en pleine tempête pour devenir vice-Président du tribunal de grande instance de Lille, Marc Trévidic nous parle sans tabous.
Paris Match : Pouvez-vous estimer aujourd'hui le niveau de risque que courent les Français ?
Marc Trévidic :
 La menace est à un niveau maximal, jamais atteint jusqu'alors. D'abord, nous sommes devenus pour l'Etat islamique [EI] l'ennemi numéro un. La France est la cible principale d'une armée de terroristes aux moyens illimités. Ensuite, il est clair que nous sommes particulièrement vulnérables du fait de notre position géographique, de la facilité d'entrer sur notre territoire pour tous les djihadistes d'origine européenne, ­Français ou non, et du fait de la volonté clairement et sans cesse exprimée par les hommes de l'EI de nous frapper. Et puis, il faut le dire : devant l'ampleur de la menace et la diversité des formes qu'elle peut prendre, notre dispositif de lutte antiterroriste est devenu perméable, faillible, et n'a plus l'efficacité qu'il avait auparavant. Enfin, j'ai acquis la conviction que les hommes de Daech [acronyme de l'Etat islamique] ont l'ambition et les moyens de nous atteindre beaucoup plus durement en organisant des actions d'ampleur, incomparables à celles menées jusqu'ici. Je le dis en tant que technicien : les jours les plus sombres sont devant nous. La vraie guerre que l'EI entend porter sur notre sol n'a pas encore commencé
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Vidéo : http://www.parismatch.com/Actu/International/Bombarder-Daech-ne-changera-pas-grand-chose-836355 


Pourquoi un constat si alarmant ?Nous avons en face de nous un groupe ­terroriste plus puissant que jamais. Bien plus puissant qu'Al-Qaïda à sa grande époque. L'EI, fort d'environ 30 000 “soldats” sur le terrain, a recruté plus de membres que l'organisation fondée par Ben Laden en quinze ans ! Et ce n'est pas fini. La France est, de fait, confrontée à une double menace. Celle du déferlement de ce que j'appelle les “scuds” humains du djihad individuel, ces hommes qui passent à l'action sans grande formation ni préparation, agissant seuls, avec plus ou moins de réussite, comme on a pu le voir ces derniers temps. Et celle, sans commune mesure, que je redoute : des actions d'envergure que prépare sans aucun doute l'EI, comme celles menées par Al-Qaïda, qui se sont soldées parfois par des carnages effroyables.

Disposez-vous d'éléments indiquant qu'on se dirige vers ce type d'actions d'envergure ?Ceux que l'on arrête et qui acceptent de parler nous disent que l'EI a l'intention de nous frapper systématiquement et durement. Comprenez-moi bien, il ressort de nos enquêtes que nous sommes indubitablement l'ennemi absolu. Les hommes de Daech ont les moyens, l'argent et la faculté d'acquérir facilement autant d'armes qu'ils veulent et d'organiser des attaques de masse. Le terrorisme est une surenchère ; il faut toujours aller plus loin, frapper plus fort. Et puis, il reste “le prix ­Goncourt du terrorisme” à atteindre, et je fais là référence aux attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center. Je n'imagine pas un instant qu'un homme tel qu'Abou Bakr ­al-Baghdadi et son armée vont se satisfaire longtemps d'opérations extérieures de peu d'envergure. Ils sont en train de penser à quelque chose de bien plus large, visant en tout premier lieu l'Hexagone.
"L'EI a recruté plus de membres qu'Al Qaïda en quinze ans"Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la France ?Parce qu'on revient à cette idée qu'on est la cible idéale ! Traditionnellement, l'adversaire numéro un du terrorisme djihadiste a longtemps été les Etats-Unis, mais les paramètres ont changé. Les Américains sont plus difficiles à atteindre. La France, elle, est facile à toucher. Il y a la proximité géographique, il y a des relais partout en Europe, il y a la facilité opérationnelle de renvoyer de Syrie en France des volontaires aguerris, des Européens, membres de ­l'organisation, qui peuvent revenir légalement dans l'espace Schengen­ et s'y fondre avant de passer à l'action.Vidéo :  http://www.parismatch.com/Actu/Societe/La-France-est-l-ennemi-n-1-de-l-Etat-islamique-836455 

Il y a aussi des raisons politiques, idéologiques ?Evidemment ! La France est devenue l'allié numéro un des Etats-Unis dans la guerre contre Daech et les filières djihadistes. Nous combattons par les armes aux côtés des Etats-Unis. Nous avons mené des raids aériens contre l'EI en Irak. Maintenant, nous intervenons en Syrie. De plus, la France a un lourd “passif” aux yeux des islamistes. Pour eux, c'est toujours une nation coloniale, revendiquant parfois ses racines chrétiennes, soutenant ouvertement Israël, vendant des armes aux pays dits “mécréants et corrompus” du Golfe ou du Moyen-Orient. Et une nation qui opprimerait délibérément son importante communauté musulmane. Ce dernier argument est un axe de propagande essentiel pour l'EI. Nos forces armées sont aussi intervenues au Mali pour arrêter les islamistes, même si ce ne sont pas les mêmes réseaux. Ajoutons enfin que, en France, nous sommes depuis des années en première ligne pour combattre le “djihad global”. Longtemps notre dispositif antiterroriste nous a permis de porter des coups sévères aux terroristes et aux ­djihadistes de toute obédience.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui ?Non, la donne a changé. L'évidence est là : nous ne sommes plus en mesure de prévenir les attentats comme par le passé. On ne peut plus les empêcher. Il y a là quelque chose d'inéluctable. Bien sûr, on arrête des gens, on démantèle des cellules, on a de la chance aussi, comme on a pu le voir avec certaines affaires récentes, mais la chance ou le fait que les terroristes se plantent dans leur mode opérationnel, ou encore que des citoyens fassent preuve de grande bravoure, ça ne peut pas durer éternellement. Quant aux moyens affectés à la lutte antiterroriste, ils sont clairement devenus très insuffisants, et je pèse mes mots. On frise l'indigence à l'heure où la menace n'a jamais été aussi forte. Ces deux dernières années, j'ai constaté par moi-même qu'il n'y avait parfois plus d'enquêteurs pour mener les investigations dont nous avions besoin ! On fait donc le strict minimum, sans pouvoir pousser les enquêtes, sans “SAV”, au risque de passer à côté de graves menaces. Les politiques prennent des postures martiales, mais ils n'ont pas de vision à long terme. Nous, les juges, les policiers de la DGSI, les hommes de terrain, nous sommes complètement débordés. 
Nous risquons d'“aller dans le mur”.
Marc Trévidic répond aux questions de Frédéric Helbert
"Les Kouachi n'étaient pas partis pour une opération suicide !"Et le dispositif Sentinelle, qui mobilise des milliers d'hommes pour protéger des lieux symboliques, des sites sensibles, il n'est pas efficace ?Ce dispositif protège certains endroits, rassure la population. Mais, en fait, il déplace la menace. Cela n'évitera jamais que des hommes déterminés passent à l'action ici ou ailleurs. Si cela leur paraît trop compliqué de s'en prendre à un objectif sous surveillance, ils en trouveront un autre. Un cinéma, un centre commercial, un rassemblement populaire… Sentinelle, Vigipirate, on ne peut pas se permettre de s'en priver, la population ne le comprendrait pas, mais fondamentalement cela ne résout rien. Cela ne freinera pas les hommes de l'EI le jour où ils décideront de passer à la vitesse supérieure et de commettre des attentats d'ampleur. D'autant que nous sommes incapables d'enrayer leur montée en puissance constante. Nul doute que le groupe soit actuellement en train de bâtir les structures, les réseaux, de former les hommes pour concevoir des plans d'attentats de masse. Ils préparent le terrain pour pouvoir frapper fort.

Que penser, alors, de la nouvelle stratégie française ? Des ­premières frappes aériennes ont visé Daech sur le sol syrien. La France invoque un “droit de légitime défense” et dit vouloir cibler les terroristes à la base…

-Procéder à des frappes “extra-judiciaires” revient à se calquer sur le modèle américain. Cela fait des années que les Etats-Unis éliminent des chefs, des stratèges, des recruteurs au Yémen, en Afghanistan, en Somalie, mais sans affaiblir les groupes visés. Cela n'a jamais marché ! Je ne crois pas au bien-fondé de la stratégie française. Peut-on penser déstabiliser Daech et nuire à ses objectifs en éliminant des leaders, des “opérationnels” qui auraient été repérés ? Y a-t-il des chefs d'une telle importance qu'ils ne puissent être remplacés dans l'heure par d'autres hommes ? Rien n'est moins sûr. De toute façon, ils nous ont “dans le collimateur” et, de ce point de vue-là, ça ne changera rien ! Cela peut même avoir l'effet inverse que celui recherché en créant des “vocations”. Si, d'aventure, il y avait quelques ciblages réellement pointus, le bras de la justice n'étant pas très long, j'aurais tendance à me dire qu'une petite roquette fera l'affaire ; mais, clairement, il n'est rien dans cette stratégie qui permette de renverser le cours d'une guerre contre une armée de terroristes et de la gagner. 

Marc Trévidic répond aux questions de Frédéric Helber
Est-on à l'abri d'une campagne d'attentats sur notre sol ?
Non

-Si l'on prend l'exemple des frères Kouachi, les auteurs de la fusillade de “Charlie Hebdo”, ils étaient, au vu de ce que l'on sait, “en route” pour une campagne d'attentats. On y a échappé parce que, dans un accident de voiture, l'un des frères a perdu sa carte d'identité. C'est cela qui a permis de les identifier et de lancer la chasse à l'homme qui s'est soldée par la mort des deux terroristes, tués par le GIGN. Les Kouachi n'étaient pas partis pour une opération suicide ! S'ils avaient pu, ils auraient continué à frapper. Comme Nemmouche, le tueur du Musée juif de Bruxelles, comme Merah… L'an dernier, j'ai fait neutraliser un réseau de djihadistes très dangereux qui voulait créer un commando de dix “Merah” autonomes, opérant simultanément sur l'ensemble du territoire. L'idée que nous soyons un jour confrontés à une ou plusieurs campagnes d'attentats majeurs ne peut être écartée. Ceux qui nous attaquent veulent nous faire le plus de mal possible. Et le faire dans la durée. Ils s'y préparent. Les Français vont devoir ­s'habituer non à la menace des attentats, mais à la réalité des attentats, qui vont à mes yeux immanquablement survenir. 
Il ne faut passe voiler la face. Nous sommes désormais dans l'œil du cyclone.
Le pire est devant nous.

 
             

dimanche 18 septembre 2016

Futur roi de France ? !

                   
                                                             

Merci à Denis TILLINAC de ce très bel article dans le "Valeurs Actuelles" !...

                                                    

                                                    Louis de Bourbon, un prince moderne

                                                                               

Le duc d'Anjou. On peut être moderne et avoir le sens de l'histoire et de la continuité. 

Vu de ma fenetre. Rencontrer Louis de Bourbon, c’est comprendre en creux ce qui manque le plus à nos démocraties : un enracinement spirituel et historique.
La France d’aujourd’hui ne ressemble plus beaucoup à celle qu’il est loisible de fabuler sur la foi de nos livres d’histoire, textes et images. Paysages et monuments sont toujours là, mais que reste-t-il des valeurs, des moeurs, de l’esthétique qui habillaient l’âme de nos ancêtres ? Presque rien. D’où le réconfort que m’a procuré, ce dimanche 20 septembre, en la cathédrale Saint-Louis, la messe de la fondation de l’hôtel des Invalides. Les lieux sont habités par les mânes de Louis XIV, de Napoléon et des soldats qui ont laissé leur peau, ou sacrifié leur intégrité physique, au service de la France.
C’est tout le génie du Grand Siècle d’avoir enfanté un des joyaux de notre architecture en bâtissant un hôpital militaire : rigueur, simplicité, harmonie. Aux Invalides, on renoue avec une France glorieuse et douloureuse, ce qui hisse notre patriotisme à une certaine altitude. Présidée par Mgr Ravel, évêque aux armées, la célébration fut majestueuse sans être compassée. Grégorien et trompes de rigueur, voix de la soliste d’une pureté surnaturelle. Présence des autorités civiles et militaires “républicaines”, mais aussi de Louis de Bourbon et du comte de Paris. Ils se sont salués courtoisement.
Toute considération bue sur le principe monarchiste, et sur le débat entre légitimistes et orléanistes, ces deux princes incarnent une haute mémoire qui indéniablement ajoutait à l’émotion ; c’était la France en version intégrale, un fil au moins symbolique entre les temps jadis et le temps présent. À la fin de la messe, un hommage fut rendu à Saint Louis, à l’occasion du tricentenaire de la mort du Roi-Soleil : une oeuvre originale pour orgue, duo de cors, duo de trompes et ténor, d’Olivier d’Ormesson, sur un texte de Jean d’Ormesson. Je me méfie de la musique contemporaine mais celle-là aura ponctué magnifiquement la cérémonie ; pour le coup, passé et présent se tenaient par la main, on avait envie de croire que la France pouvait redevenir cette princesse exaltée par de Gaulle au début de ses Mémoires de guerre. Pour comble de bonheur, les deux choristes étaient ravissantes.
La veille, le duc d’Anjou avait assisté à Souvigny à la commémoration des débuts de la maison de Bourbon. Mille et cent années, ça fait un bail. Ayant eu la chance de rencontrer ce prince quadragénaire, descendant en ligne directe du Roi-Soleil, j’ai mesuré à quel point il a conscience de ce que sa personne incarne. C’est un homme “moderne”, engagé dans la vie économique, sportif émérite et d’une décontraction bien latine, mais respectueux à l’extrême d’un héritage somme toute sacré. Bien entendu, il se tient à distance de la politique, en Espagne comme en France, tout en se sentant concerné. Pour tout dire, je l’ai trouvé plus ouvert, plus tolérant et plus perspicace que les politiciens des deux pays dont il possède la citoyenneté. Certes, la perspective d’une restauration à court ou moyen terme semble illusoire, et je suis trop vieux et trop peu courtisan pour solliciter un duché. D’ailleurs, qu’en ferais-je ? C’est déjà si difficile de se gouverner soi-même.
Mais enfin, à l’heure où nos institutions battent de l’aile et où d’aucuns préconisent l’instauration d’une VIe République, la question de la légitimité d’une démocratie d’opinion, voire d’émotion, commence à se poser. Nonobstant leur tripe républicaine, nos compatriotes admirent presque unanimement le long parcours sans faute d’Élisabeth II à Buckingham. Une vague nostalgie les habite ; j’avoue qu’elle s’est réveillée en moi sous les étendards de Saint-Louis des Invalides, quand le grand orgue accompagnait le Salve Regina final. La reine en question, c’est la Vierge : ne confondons surtout pas le spirituel et le temporel. Sachons toutefois qu’un pouvoir démocratique sans assises spirituelles est sujet à la tentation de la tyrannie. C’était le point de vue du légitimiste (sans illusion) Chateaubriand et du républicain (sans excès) Tocqueville, deux penseurs politiques parmi nos plus féconds.


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