Pour poursuivre notre pèlerinage sur les chemins des apparitions de notre Bienheureuse Vierge Marie, nous nous rendons à Monléon-Magnoac commune française en région Midi-Pyrénées
Anglèse a une dizaine d'année; comme d'habitude elle fait paître ses moutons près de la demeure familiale, elle est assise près d'une source sous une aubépine en fleurs et mange un morceau de pain dur et noir, sa nourriture quotidienne. Soudain apparaît devant elle une dame lumineuse vêtue d'une robe blanche qui lui sourit tendrement :"Ne craignez rien, je suis la Vierge Marie, mère de Dieu. Allez dire au Recteur de Monléon qu'il doit bâtir ici une chapelle, car j'ai choisi ce lieu et j'y répandrai mes dons". Et la vierge disparaît dans les airs.
Anglèse va avertir son père Guilhem de Sagazan qui se rend aussitôt à Monléon chez le Recteur. Celui-ci écoute, un peu sceptique.
Le lendemain, au même endroit, la Vierge réapparaît à Anglèse. Celle-ci lui rend compte de son insuccès. La Vierge renouvelle sa demande, Anglèse va revoir son père qui rencontre le Recteur. Celui-ci est plus attentif mais réclame des preuves. Nouvelle apparition le lendemain, même heure, même lieu. Mais cette fois, Anglèse est accompagnée de membres de sa famille et de voisins. La Vierge sera plus concrète, plus prosaïque, plus réaliste. Si les témoins ne verront rien, ils entendront la Vierge : "Cherchez dans votre panetière, et chez vous dans le coffre du pain". Merveille, c'est donc vrai, le pain noir est maintenant blanc. On s'empresse d'aller voir le coffre à pain des Sagazan : oui, le pain est blanc. Les habitants de Mauléon et des villages voisins sont en liesse, une procession est organisée, une croix est plantée sur les lieux de l'apparition. Un modeste oratoire sera édifié où des foules entières viendront se recueillir et implorer la Vierge. L'eau de la source est miraculeuse : elle guérit ! En 1540 seulement une chapelle digne de ce nom sera construite.
NOTRE DAME DE GARAISON
La bergère se retirera dans le couvent cistercien de Fabas à quarante kilomètres de là où tout n'est pas rose : elle demeure novice pendant six ans pour la seule raison que les statuts de l'Abbaye prévoient que seules sont admises aux vœux solennels les jeunes filles qui apportent une dot. On comprend l'embarras de l'Abbesse car cette situation est difficilement acceptable pour une protégée de la Vierge. Mais on finira par trouver un compromis : les Consuls de Monléon, d'accord avec la Mère Abbesse, décident qu'Anglèse "serait faite professe et entretenue aux dépens de la Chapelle" dont ils ont la charge, situation qui ne se concrétisera qu'en 1543. Mais Anglèse ne souffrit nullement de cette frustration; elle fait l'admiration de la communauté et une faveur lui a été concédée, celle de se rendre certains jours à la chapelle de Garaison où elle passe le soir et la nuit en prières. Mais la chose se sait, son arrivée est guettée, on baise sa robe ou en en coupe un morceau pour en faire une relique, cela devient insupportable à l'humilité d'Anglèse qui limitera ses sorties à une seule par an. Elle finira ses jours en 1582 à Fabas. Ses restes seront rapatriés à Garaison en 1958.
Après la restauration de 1958.
Avant que Lourdes ne fut connue, Garaison attira une foule de pèlerins notamment au XVIIe siècle venant de la Bigorre, des Quatre-vallées et de tout le sud de la France "depuis trois ou quatre heures de l'après-midi jusqu'à la nuit, on dirait que la foire se doit tenir le lendemain", dit le chroniqueur de l'époque Pierre Geoffroy. Ce fut une manifestation de tourisme religieux qui connaîtra son apogée avec Lourdes.
Merci chère Mireille pour ce beau récit toujours très émouvant..
RépondreSupprimerAmitiés
Encore un joli petit caillou sur la route de notre adorée Marie
RépondreSupprimerMes amies merci de m'accompagner sur le chemin des apparitions de Madame La Reine de France, Marie. Il y a encore des petits cailloux que je vais semer aujourd'hui et les jours prochains, 14 si j'ai bien compté ! J'ai souhaité que l'on connaisse ou se souvienne de ces lieux saints peu ou pas connus de nos jours. Vous constaterez que Marie aime la France par le nombre de ses apparitions, ses messages sont les mêmes, prières, pénitences, constructions d'églises ou de chapelles, elle est notre avocate auprès de son Divin Fils.... C'est notre Mère Céleste, Universelle.... Comme il est regrettable que certains s'en éloignent ou la rejettent ! !
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